Ana Pérez

Ana PerezA 20 ans, Ana Pérez est déjà un phénomène dont tout le monde parle. Il faut dire que son destin semblait tracé dès sa plus tendre enfance. Fille du chorégraphe Patrick Servius et de Maria Pérez, directrice du Centre Solea, elle a été formée à la danse contemporaine par Josette Baïz, et a fait partie du Groupe Grenade pendant toute son enfance. Le flamenco, elle est née dedans. Elle met ses premières chaussures à l’âge de 3 ans, et sa mère décèle tout de suite chez cet enfant un don exceptionnel pour le rythme et la danse en général. Puis ce sera au contact des maîtres sévillans que sa passion se révèlera: Pilar Ortega, Adela Campallo, Mercedes Ruiz, Eva la Yerbabuena... elle dansera sa première alegria à l’âge de 9 ans aux côtés d’Adela Campallo. Les musiciens les plus prestigieux l’on vue évoluer au fils des spectacles. On se souvient de ses prestations en tant que soliste dans la pièce La Monja Gitana en 2004, elle n’avait que 13 ans, ou encore dans le spectacle Grito au théâtre du Gymnase, au Festival du Château de la Tour d’Aigues et à celui de Mont-de-Marsan.

Voilà deux ans qu’elle vit à Séville. Là bas elle continue à se former. Elle travaille sans relâche les nouvelles techniques et la performance, et partage sa passion avec les jeunes artistes les plus brillants et inventifs de la capitale andalouse tels que Carlos Carbonell ou Moisés Navarro, qui voient en elle un phénomène encore jamais vu. Le « mundillo flamenco » en parle aussi beaucoup, de sorte que les portes les plus inaccessibles s’ouvrent à elle tout naturellement. Elle danse dans les meilleurs tablaos de la ville : El Museo del Baile Flamenco ou El Arenal. En 2010 elle est demi-finaliste du concours « Los Jovenes Flamencos » et finaliste du concours « Carmen Amaya » à Barcelone. Elle est également sollicitée pour se produire dans les « Peñas de Guardia », réservées aux seuls connaisseurs du flamenco et on la voit régulièrement dans le festival « Flamenco de Calle ».

Avec la compagnie de Luis de la Carrasca, elle vit également une expérience forte. En tournée au Maroc, au festival d’Avigon, et aux quatre coins de la France. D’un autre côté, les dates pour le spectacle « Made e Hija » de la Compagnie Solea, font qu’on la voit un peu partout et qu’à 20 ans, elle ait déjà le statut d’intermittente du spectacle.

Il faut dire aussi que les atouts d’Ana Pérez sont incontestables. Métisse capverdienne, antillaise et espagnole, elle est d’une beauté rare et d’un charisme à couper le souffle. Malgré son très jeune âge, elle semble avoir acquis une maturité redoutable. Quand elle apparait sur scène, le public et les musiciens qui l’accompagnent se tiennent au garde à vous. Elle domine tout et tout le monde, joue avec finesse et intelligence, dans une interprétation juste et même puissante.

Rien d’étonnant à ce que la grande Cristina Hoyos ait fait appel à elle pour la tournée de son spectacle « El Poema del Cante Jondo ». Avec cette compagnie elle partira à Istambul en septembre, et à Paris au Palais des Congrès du 29 novembre au 3 décembre 2011. Rien d’étonnant non plus à ce que la directrice du Festival de Mont-de-Marsan la présente comme REVELATION en juillet 2012, aux côté du grand maître Rafael RIQUENI.

L’histoire d’Ana Pérez n’en est qu’à ses débuts et sa carrière promet d’être exceptionnelle. Son exigence, son métissage et ses racines marseillaises donneront à son chemin la dimension universelle que l’UNESCO a reconnu au flamenco en 2010.

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